Bien sûr, il est possible de travailler de différentes manières sur le bois. Les peintures sur bois doivent donc être au programme. Elles prennent différentes formes, dont les fissures, les déformations, les courbatures et tant d’autres. Elles seront, par la suite, mises sous le projecteur.
Un dispositif expérimental atypique est mis à l’honneur au Musée Fabre de Montpellier en 2018, et cela, à l’initiative d’une équipe de restaurateurs et de scientifiques du LMGC ou Laboratoire de mécanique et génie civil. Avec cette initiative, elle compte suivre de près les diverses transformations auxquelles le bois est soumis. Elle cherche également à cerner les secrets des mouvements de ce matériau tout en s’intéressant à leurs effets directs sur les œuvres.
Diverses méthodes utilisées
Afin de cerner les déformations auxquelles le tableau subit, l’équipe du laboratoire de mécanique et génie civil mise sur la technique appelée « stéréo-corrélation d’images ». Elle consiste à éparpiller des gommettes blanches en papier au niveau de la surface ainsi qu’au revers de l’œuvre. Elles feront office de repères pour les caméras qui enregistrent des photos toutes les 30 minutes.
L’œuvre en bois est à placer sur un milieu climatique hygrorégulée, afin de mesurer l’humidité ambiante. À l’aide d’une balance à haute précision, l’équipe des chercheurs procèdera à la mesure de la masse d’eau absorbée par le matériau.