La science et la technologie ont toujours été indissociables dans la mesure où la première apporte les bases de la seconde. Mais l’inverse est-il possibles ? Voilà le défi relevé par un ortho-traumatologue et un mécanicien de l’institut PPrime pour une meilleure réparation du corps.
Une synergie qui a donné naissance à la création d’un cursus d’ingénierie biomécanique
Les résultats ne sont pas encore palpables mais les expériences en mécanique apportent un plus dans la pratique de la chirurgie ortho-traumatologie. C’est ce que confirme le docteur Tanguy Vendeuvre du CHU de Poitiers. Il estime que les données des expériences en photomécanique et d’analyse expérimentales en mécanique de solide de l’institut PPrime seront adaptées aux opérations dans cinq ans. C’est le temps nécessaire pour que le responsable Arnaud Germaneau établisse les marges de sécurité suffisantes.
Comment se passe la collaboration entre le CHU de Poitiers et l’université par l’intermédiaire de l’institut PPrime ? Ce dernier s’est fait remarquer par le Centre hospitalier en travaillant sur les mesures de relief de La Joconde par projection lumineuse. Et l’idée de faire la même chose pour diagnostiquer la scoliose enfantine a germé. Au début, ils ont utilisé la projection lumineuse mais celle-ci s’est avérée peu efficace. Les images de la caméra temps de vol ont pourtant permis de mesurer quantitativement la dissymétrie osseuse et permettent une suivie de sa progression. Pour l’instant, les deux collaborateurs (Arnaud Germaneau et le Dr Vendeuvre) ont effectué plusieurs tests sur les manières de réparer les fractures de genoux.
Dans cette optique, la réparation d’un os est comparable à celle d’une pièce d’un appareil aéronautique, à la différence près que les formes des pièces varient selon l’individu. Cette coopération a permis d’établir un cursus d’ingénierie en biomécanique depuis trois ans.