Une nouvelle génération de sismographes étudie leur objet en le reproduisant à échelle réduite en laboratoire avec des paramètres de pressions et de températures contrôlées.
Des études sur des modèles réduits pour obtenir des paramètres de calculs réels
Une équipe de la CNRS fait partie de cette nouvelle génération, elle est dirigée par François Passelegue. Il a exposé cette méthode dans son article de la recherche n°569 du 17 mars 2022. C’est une méthode qu’il a mis au point avec Alexandre Schubne et Federica Paglialunga.
La croute terrestre présente des failles en rupture qui occasionnent des tremblements de terre. Pourtant, il est pratique de cerner entièrement la dynamique de ce phénomène géologique dans la nature. C’est pour cela que les chercheurs en géophysique ont choisi d’effectuer leurs études dans un laboratoire. Les failles sont équipées d’une multitude de capteurs qui leur permette d’étudier leur comportement. À l’avenir, de nouvelles méthodes plus poussées basées sur l’intelligence artificielle permettront une analyse des données des caractères sismiques prélevés dans les laboratoires. Ils seront testés sur des failles de grandeur nature pour mettre en essais des prévisions physiques. Ces prévisions ne seront plus alors uniquement basées sur des calculs de probabilités.
Car une plateforme en mécanique expérimentale des roches, acquise en 2022 (ERC-HOPE) permet la reproduction des tremblements de terre sur les même matériaux. L’usage de ces derniers, étant donné qu’ils ont des propretés physiques prédéfinies, peuvent être utilisés pour reproduire à l’échelle métrique l’aspect de la rupture des produits qui normalement à l’échelle de plusieurs kilomètres dans la nature. Cette plateforme d’expérimentation sera opérationnelle au milieu de cette année.