Des chercheurs en physique ont avancé une nouvelle théorie visant à unifier la relativité générale et la mécanique quantique, deux piliers de la physique moderne. Jusqu’à présent, aucune des théories candidates n’a pleinement satisfait cette ambition complexe. L’équipe de l’University College London propose une approche alternative impliquant des modifications de la théorie quantique.
Depuis près d’un siècle, les scientifiques cherchent à élaborer une théorie unificatrice qui décrirait toutes les interactions fondamentales de la nature, y compris la gravitation. Cependant, aucune des théories proposées jusqu’à présent n’a résolu complètement cette problématique. La mécanique quantique décrit le comportement quantifié des atomes et des particules subatomiques, tandis que la relativité générale décrit la gravitation comme la courbure de l’espace-temps par la matière.
Le professeur Jonathan Oppenheim de l’University College London propose une théorie alternative, la « théorie postquantique de la gravité classique », qui maintient l’espace-temps « classique » tout en modifiant la théorie quantique pour permettre une rupture intrinsèque de la prévisibilité. Cette théorie, développée au cours des cinq dernières années, repose sur l’hypothèse que le couplage entre la gravité et la matière n’est pas nécessairement réversible, mais peut être stochastique.
Cette approche a des implications importantes, notamment la résolution du « paradoxe de l’information des trous noirs » et la remise en question du « postulat de mesure » de la mécanique quantique. Oppenheim et son équipe ont proposé une expérience pour tester leur théorie, impliquant la mesure précise d’une masse pour détecter d’éventuelles fluctuations dans le temps. Le résultat de cette expérience pourrait remettre en question nos concepts actuels sur la nature de l’espace-temps et de la gravité.